Dans ces écosystèmes « artificiels », ou issu de la gestion et de la contamination humaine, nommé ici comme des anthropoécosystèmes, la biodisponibilité et le transfert aux organismes vivants est un enjeu de compréhension du risque liés à ces milieux. Il a été démontré la présence de contaminants organiques, et étudié l’évaluation du transfert de polluants organiques, vers les plantes et les vers de terre. La caractérisation physico-chimiques des matrices étudiées a permis d’évaluer cette biodisponibilité mais peu de choses ont abordé la matière organique (MO) présente et son rôle vis-à-vis des polluants et de leurs mobilités environnementales. La dégradation de la matière organique par les invertébrés et les microorganismes du sol est un processus fondamental qui détermine des fonctions importantes du sol, telles que la disponibilité d’éléments nutritifs, mais aussi de polluants. Cette MO modifie physiquement, chimiquement le biotope de ces sols et donc de l’ensemble des interactions avec les polluants qui sont présents. L’hypothèse est que ces molécules hydrophobes peuvent être fixées ou transportées (voire biodisponibles ou bioaccessibles) par la MO ou des substances issues de cette MO et de son évolution. Ce transport « facilité » ou « spécifique » va donner lieu à une dispersion et donc une mobilité environnementale (notamment vers la biocénose) qui sera à relier à la qualité biologique du sol et qui peut être modifiée (en pire ou en mieux) notamment dans le cadre de perturbation physique comme l’alternance de période de sécheresse et d’humidification suite aux pluies.
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Anthropoécosystème et rôle de la matière organique sur la mobilité des polluants (AMO2)