Les études menées sur le Rhône soulignent que, dans le contexte actuel de changement climatique, les situations de faible débit et d’étiage seront probablement de plus en plus fréquentes sur l’ensemble de son bassin. Les premiers éléments d’analyse montrent que pour certains contaminants (métaux, radionucléides), les concentrations associées aux phases particulaires augmentent lors des périodes de faibles débits. Les raisons pouvant expliquer ces observations restent inconnues, mais pourraient être liées à la nature des matières en suspension qui pourraient être majoritairement composées de matières organiques (M.O.).
L’objectif principal de ce projet est de caractériser la nature des particules qui transitent dans le Rhône lors des périodes d’étiages en utilisant des marqueurs organiques et d’établir un parallèle avec des teneurs de contaminants hydrophobes (qui se fixeront plus facilement sur ce matériel). Les résultats permettront: (i) de vérifier si la nature des particules qui transitent à l’étiage est le même que lors des autres états hydrologiques, (ii) d’évaluer l’origine de ces particules au moins sur leur partie organique (sols et végétations des bassins versants, stations d’épuration …) et (iii) de comparer la composition de la M.O. en amont et en aval d’un site de rejet important et d’une grande ville (Arles).
En plus d’Arles, les prélèvements auront lieu sur le Rhône à Jons et à l’aval de 4 affluents (Saône, Isère, Ardèche et Durance). Différents traceurs lipidiques (stérols, isoprénoïdes, acides gras…) ainsi que leurs produits de dégradation seront caractérisés et quantifiés afin de déterminer la nature des particules et leur origine.
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Caractérisation de la nature des particules transportées lors des étiages du Rhône – CANADER