Les activités anthropiques de la Vallée du Rhône rejettent dans le fleuve des substances nocives pour la santé des écosystèmes (métaux traces, solvants chlorés, HAP, benzène, toluène, xylènes, PCB, chlorobenzènes, chlorophénols, herbicides, insecticides, fongicides, substances radioactivesetc.). Les réseaux de surveillance de l’état chimique et radiologique du Rhône sont des outils essentiels pour connaître le niveau de contamination des milieux aquatiques et son évolution, mais l’exploitation de leurs données ne permet pas d’appréhender l’impact cumulé des différents polluants, ni la réalité de l’exposition des organismes aux polluants.
L’objectif de ce projet est d’appréhender de manière globale l’impact des pressions toxiques multiples, en mélange, sur les écosystèmes aquatiques du corridor rhodanien. Par leurs compétencs complémentaires, les équipes de l’Irstea et de l’IRSN se proposent d’exploiter les bases de données obtenues via les programmes de surveillance, que ce soit dans le cadre de la directive cadre sur l’eau (DCE) ou de la surveillance radiologique. Ce projet offre pour la première fois la possibilité d’évaluer le stress imposé par les polluants chimiques et radioactifs sur l’écosystème du Rhône de manière intégrée. Il s’agit d’une approche novatrice qui, si elle s’avère pertinente, pourrait être étendue à d’autres sites, y compris à l’échelle internationale. Elle permettra également de « sérier » les polluants et ainsi de prioriser les solutions à apporter, qui sont différentes selon les types de polluants.
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Impact des pressions toxiques multiples sur les écosystèmes aquatiques du Bassin Versant du Rhône