Le fonctionnement hydro-sédimentaire du canal de Miribel, dépendant des apports sédimentaires de l’Ain et des consignes de gestion du barrage de Jons, influence les fluctuations des lignes d’eau de l’aquifère de Miribel-Jonage, la connectivité hydraulique des annexes fluviales, le rajeunissement des milieux aquatiques et riverains. C’est pourquoi la quantification du charriage en amont, en aval et au droit de cet ouvrage, est essentielle à l’étude de la continuité sédimentaire de ce tronçon du Rhône au fonctionnement singulier. Pour ce faire, des mesures à l’aide de traceurs sédimentaires et de géophones/hydrophones permettent de quantifier les distances de déplacement des particules, voire le transport solide, et l’intensité de l’activité micro-sismique au cours d’un évènement de crue afin de mieux comprendre et analyser le fonctionnement hydrosédimentaire de cet hydrosystème. La comparaison des données obtenues par ces différentes méthodes est le préalable à la formalisation d’un protocole de suivi continu sur un plus long terme des secteurs de restauration par recharge sédimentaire.
Le troisième axe concernera, enfin, une enquête par questionnaire auprès des scientifiques pour mieux cerner leur potentiel engagement ou militantisme écologiste sur le Rhône. Les résultats de ce troisième axe permettront de mieux comprendre les postures scientifiques individuelles et de faciliter le dialogue entre les scientifiques.